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J’ai commencé dans le travail du sexe à l’âge de 19 ans comme danseuse nue au Cabaret le Folichon à Québec pendant mes études universitaires en relation industrielle. À cette période c’était des danses aux tables à 5$ danse sur un tabouret et chaque fille avait un numéro qui s’affichait sur un écran lorsqu’elle était sur le stage et chaque table avait son propre clavier, j’ai vraiment aimé cette expérience. La première fois que j’ai dansé au Folichon, j’étais tellement nerveuse que mes souliers claquaient sur le plancher, je ne savais pas comment m’habiller sexy, comment me maquiller, comment danser avec poteau, comment danser sexy, comment séduire les hommes, les femmes et j’étais absolument naïve et inconsciente comme une jeune vierge.

Les filles ont bien ri de moi au début, mais avec le temps j’ai pris de l’expérience et je suis devenue une belle, sexy et excellente danseuse nue. Je m’impliquais au travail, je montais des shows avec des thèmes, comme par exemple une jeune fille en pyjama qui se caresse avec une marionnette-singe ou encore style cabaret avec une canne, une veste, nœud papillon, chemise blanche, bas filet avec une chaise préparé avec un chorégraphe et bien plus… J’étais donc un exemple pour les propriétaires du cabaret. J’ai fait tous les clubs à Québec : Cabaret Carol, Bar La Broussaille, Cabaret Lady MaryAnn et plusieurs autres qui sont fermés aujourd’hui et dont je ne me souviens plus du nom. J’ai également voyagé à travers le Québec, L’Extase à Lévis, Trois-Rivières, Sherbrooke, Sept-Îles, Gaspésie, Montréal (Super Sexe, Les Amazones, L’Axe), St-Georges –de-Beauce, MarieVille et probablement d’autres . J’ai également été en Ontario (Toronto, Mississauga, Niagara Falls), Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Floride dans plusieurs villes dont Key West. Il y a des années le gouvernement a décidé de changer la loi des danses aux tables pour les danses contacts. Ça été une période de réflexion si je changeais de travail ou bien je m’adaptais et acceptais de me faire toucher. À ce moment, je disais ; jamais je serai une prostituée ou me faire toucher par n’importe qui c’est déguelasse. J’ai donc décidé d’avancer, d’évoluer et j’ai accepté avec sérénité. J’ai aimé me faire toucher avec respect, plaisir et douceur. Les 2 années qui ont suivi ont été très plaisante, productive et payante. J’ai vécu toutes sortes d’expériences à travers les années et j’ai adoré ce métier, je suis devenue une femme assumée dans son corps de déesse pendant 10 ans. J’ai pris quelques années à travailler comme serveuse dans les restos et barmaid en Beauce pour ensuite décider de déménager à Montréal pour vivre la grande ville et être proche des amis que je connaissais.

Et c’est là, à l’âge de 33 ans que je me trouve face à une nouvelle vie. Je voulais un travail rapidement donc j’ai retourné dans les clubs de danseuse. Face à ma propre sexualité ma libido a éclaté je voulais embrasser, masturber, être masturbé, faire des fellations, baiser par tout le monde. J’étais loin de la fille qui disait : jamais je ne serai jamais prostituée. Avant que je change pour danseuse nue au barre à gaffe, un portier dans un club a ouvert le rideau pour vérifier ce que je faisais. J’ai eu peur que l’on me surprenne entrain d’embrasser, me frotter sur le pénis du client j’ai donc parlé de la situation à la bonne personne. Une femme qui dansait avec moi m’a dit : pourquoi ne vas-tu pas dans les bars à gaffe tu peux avoir de la sexualité dans ces clubs tout en étant payé. Je réponds : je ne connais pas ce genre d’endroit, ça pourrait être intéressant. Elle me répond : je vais t’accompagner, je connais une bonne place. Je l’ai donc suivi dans les Laurentides comme première expérience de danseuse nue avec sexualité. J’étais encore une fois nerveuse, c’était l’inconnu et j’ai pris très peu de temps pour réaliser que j’aimais mon travail. Par contre, je n’étais pas compétitive les filles étaient rapides et peu sociales qui était le contraire de moi; j’aimais prendre le temps d’entrer en contact avec les gens. J’ai également essayé plusieurs villes dans les Laurentides, St-Hyacinthe, d’autres villes au sud de Montréal, Granby et plus… Après 6 mois, je me suis tannée de ne pas être compétitive et de payer les clubs sans mettre des sous dans mes poches au moins une fois sur deux. J’ai donc fait des recherches et j’ai appelé des agences en incall au centre-ville de Montréal pour devenir escorte. J’ai donc commencé et LÀ j’ai vraiment adoré être dans un lit plutôt qu’une petite pièce sans beaucoup d’espace et de positions possibles et courir après les revenus instables et les clients. J’étais à la découverte de ma sexualité, j’en voulais encore et encore pour vivre toutes les expériences possibles, tous les fantasmes que j’avais envie et accompagné les clients dans leurs désirs et fantasmes était très excitant. En agence, cela m’a permis d’apprendre comment ça fonctionnait, dont la réception au téléphone, l’accueil des gens, les photos pour les shootings et les positions possibles à prendre, les descriptions du corps par internet, des services, des limites, comment se présenter, les publicités et bien plus… Le premier endroit je m’appelais Dyanie (qui veut dire en bouddhiste une cavité qui est espacée sans tension), je me suis donner ce rôle pour chaque personne que la cavité sexuelle soit détendue à chaque départ, puis Michèle et bien d’autres prénoms certaines agences te laissent choisir et d’autres le choisissent pour toi. Le fait d’avoir travaillé pour des petites entreprises m’a permis d’en connaître assez pour avoir la capacité de devenir indépendante. J’ai également essayé des agences en outcall, mais je ne me sentais pas à l’aise d’arriver chez les gens sans les connaître et être dans l’insécurité de savoir ce qui pourrait m’arriver. Je me sentais bien dans un endroit stable ou bien une chambre de motel ou hôtel. Je me disais : s’il arrive quoi que ce soit je peux toujours sortir en courant même nu si je suis en danger. J’ai aussi essayé de nuit, ça aussi n’était pas fait pour moi car les chauffeurs ne pouvaient assurer notre sécurité car il allait chercher ou porter d’autres filles je me retrouvais donc seule avec la personne sans backup. Je ne dis pas que toutes les agences et chauffeurs fonctionnent de cette manière, mais c’est ce que j’ai vécu. J’ai donc passé les années en incall et les outcall en motel ou hôtel. Environ 3 ans plus tard, j’ai commencé à pleurer avant d’aller travailler, car c’était devenu de la production et non le plaisir de la sexualité. Un ami m’a proposé de devenir indépendante afin de choisir mon horaire, mes photos, mes textes, mes photographes, mes valeurs et enfin être moi-même dans toute sa force. A chaque changement ou nouvelle décision importante je devenais donc une autre fois nerveuse. Et oui, j’ai retrouvé la belle, sexy et désirable malgré cette nervosité je vivais un nouvel envol. J’ai commencé moitié en agence et moitié indépendante, mais la propriétaire n’ai pas aimé ce choix elle m’a envoyé un homme pour me tester, car elle croyait que je lui volais ces clients. Pourtant, je lui en apportais bien plus de jour j’en voyais à l’extérieur des heures d’ouverture. Elle m’a donc congédié croyant que j’étais malhonnête mais elle a fait plus d’argent grâce à moi que moi avec les rendez-vous extérieur. J’étais tellement fâché de ce jugement que j’ai décidé de devenir complètement indépendante à ce moment, je ne reviendrai plus en agence. En devenant mon propre patron, je pouvais dire mon vrai âge, mon vrai poids, mes valeurs, vivre qui je suis à son maximum, répondre avec ma voix, être honnête et bien plus.

Les agences ont leur avantages, leurs forces et leurs désavantages et faiblesses, je ne regrette rien j’ai adoré mes expériences. Être indépendante est le plus grand bonheur présentement dans ma vie, je fais ce que je veux quand je veux avec qui je veux. Je suis mon propre patron et j’apprends de nouvelles choses, de nouveaux projets et je suis fière de qui je suis et de mon travail. Je suis honorée d’être là pour tous les êtres humains qui ont besoin d’accompagnement, de sexualité, d’attention, d’affection, d’amour, de compassion et de respect. Ça fait presque 8 ans que je suis indépendante maintenant et j’ai l’intention de continuer encore, car je suis heureuse de cette façon. Il y a 5 ans, je me sentais assouvie et comblé dans ma sexualité, ma libido était moins importante, après réflexion j’ai décidé d’arrêter l’escorte pour faire du massage érotique. J’ai trouvé l’option 1 ou je m’occupe de l’autre avec le plus grand plaisir sans que ma sexualité soit touchée et la 2e option partager la sexualité avec les gens. J’ai gardé quelques réguliers en escorte et toute une nouvelle clientèle en massage. Encore une fois, ces nouvelles idées ont fonctionné et j’ai retrouvé une liberté comme à chaque changement dans ma sexualité.

Je peux également ajouté que j’ai participé à des gangs bang seule ou en groupe, un spectacle de bisexualité et de sexualité. Les possibilités ont été grandes et j’ai l’intention de garder cela ouvert dans ma vie. Je me suis aussi intéressée au bdsm depuis que j’ai rencontré mon amoureux, il y a 4 ans et demi. J’avais deux importants préjugés avant, la domination voulait dire cuir et douleur. Avec mon copain, j’ai découvert que ça peut être jusqu’à une thérapie le bdsm. J’ai donc eu deux donjons dont un qui est toujours actif à Ste-Thérèse, j’apprends à devenir la femme en contrôle, en confiance et créative.

En étant escorte, j’étais beaucoup plus soumise et me laissait guider par l’autre. Aujourd’hui je peux être les 2, mais tendance à prendre ma place et mettre mes limites aisément. A travers tout ce temps, j’ai fait 7 reportages pour parler du métier de travailleuse dont un que je n’ai pas été choisi pour canal-vie. Vous pourrez en voir quelques-uns dans ma section Reportage. Je considère que je suis une femme qui se complète de plus en plus en ayant exploré tellement de facette de ma personne et de ma sexualité, une vie que je n’échangerai pas. Je pourrais écrire un livre sur tout ce que j’ai vécu, mais je vous donnerai des brides, des exemples, des histoires dans mon blog dans le futur. Au plaisir de vous rencontrer, d’échanger et de partager.

EVE LAFLAMME QUI VOUS AIME

Ève Laflamme